孟德斯鸠ElogedelaSincérité.doc

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1、loge de la Sincrit Auteur : Montesquieu Catgorie : Philosophie “Un homme sincre la cour dun prince est un homme libre parmi les esclaves. Quoiquil respecte le Souverain, la vrit, dans sa bouche, est toujours souveraine.“ Licence : Domaine public loge de la Sincrit Les Sto.ciens faisaient consister p

2、resque toute la philosophie se conna.tre soi-mme. . La vie, disaient-ils, ntait pas trop longue pour une telle tude. . Ce prcepte avait pass des coles sur le frontispice des temples ; mais il ntait pas bien difficile de voir que ceux qui conseillaient leurs disciples de travailler se conna.tre ne se

3、 connaissaient pas. Les moyens quils donnaient pour y parvenir rendaient le prcepte inutile : ils voulaient quon sexaminat sans cesse, comme si on pouvait se conna.tre en sexaminant. Les hommes se regardent de trop prs pour se voir tels quils sont. Comme ils naper.oivent leurs vertus et leurs vices

4、quau travers de lamour-propre ; qui embellit tout, ils sont toujours deux-mmes des tmoins infidles et des juges corrompus. Ainsi, ceux-l taient bien plus sages qui, connaissant combien les hommes sont naturellement loigns de la vrit, faisaient consister toute la sagesse la leur dire. Belle philosoph

5、ie, qui ne se bornait point des connaissances spculatives, mais lexercice de la sincrit ! Plus belle encore, si quelques esprits faux, qui la poussrent trop loin, navaient pas outr la raison mme, et, par un raffinement de libert, navaient choqu toutes les biensances. Dans le dessein que jai entrepri

6、s, je ne puis mempcher de faire une espce de retour sur moi mme. Je sens une satisfaction secrte dtre oblig de faire lloge dune vertu que je chris, de trouver, dans mon propre coeur, de quoi suppler linsuffisance de mon esprit, dtre le peintre, aprs avoir travaill toute ma vie tre le portrait, et de

7、 parler enfin dune vertu qui fait lhonnte homme dans la vie prive et le hros dans le commerce des grands. loge de la Sincrit PREMIRE PARTIE DE LA SINCRIT PAR RAPPORT LA VIE PRIVE Les hommes, vivant dans la socit, nont point eu cet avantage sur les btes pour se procurer les moyens de vivre plus dlici

8、eusement. Dieu a voulu quils vcussent en commun pour se servir de guides les uns aux autres, pour quils pussent voir par les yeux dautrui ce que leur amour-propre leur cache, et quenfin, par un commerce sacr de confiance, ils pussent se dire et se rendre la vrit. Les hommes se la doivent donc tous m

9、utuellement. Ceux qui ngligent de nous la dire nous ravissent un bien qui nous appartient. Ils rendent vaines les vues que Dieu a eues sur eux et sur nous. Ils lui rsistent dans ses desseins et le combattent dans sa providence. Ils font comme le mauvais principe des Mages, qui rpandent les tnbres da

10、ns le monde, au lieu de la lumire, que le bon principe y avait cre. On simagine ordinairement que ce nest que dans la jeunesse que les hommes ont besoin dducation ; vous diriez quils sortent tous des mains de leurs ma.tres, ou parfaits, ou incorrigibles. Ainsi, comme si lon avait deux trop bonne ou

11、trop mauvaise opinion, on nglige galement dtre sincre et on croit quil y aurait de linhumanit de les tourmenter, ou sur des dfauts quils nont pas, ou sur des dfauts quils auront toujours. Mais, par bonheur ou par malheur, les hommes ne sont ni si bons ni si mauvais quon les fait, et, sil y en a fort

12、 peu de vertueux, il ny en a aucun qui ne puisse le devenir. Il ny a personne qui, sil tait averti de ses dfauts, p.t soutenir une contradiction ternelle ; il deviendrait vertueux, quand ce ne serait que par lassitude. On serait port faire le bien, non seulement par cette satisfaction PREMIRE PARTIE

13、 loge de la Sincrit intrieure de la conscience qui soutient les sages, mais mme par la crainte des mpris qui les exerce. Le vice serait rduit cette triste et dplorable condition o gmit la vertu, et il faudrait avoir autant de force et de courage pour tre mchant, quil en faut, dans ce sicle corrompu,

14、 pour tre homme de bien. Quand la sincrit ne nous gurirait que de lorgueil, ce serait une grande vertu qui nous gurirait du plus grand de tous les vices. Il ny a que trop de Narcisses dans le monde, de ces gens amoureux deux-mmes. Ils sont perdus sils trouvent dans leurs amis de la complaisance. Prv

15、enus de leur mrite, remplis dune ide qui leur est chre, ils passent leur vie sadmirer. Que faudrait-il pour les gurir dune folie qui semble incurable ? Il ne faudrait que les faire apercevoir du petit nombre de leurs rivaux ; que leur faire sentir leurs faiblesses ; que mettre leurs vices dans le po

16、int de vue quil faut pour les faire voir, que se joindre eux contre eux-mmes, et leur parler dans la simplicit de la vrit. Quoi ! Vivrons-nous toujours dans cet esclavage de dguiser tous nos sentiments ? Faudra-t-il louer, faudra-t-il approuver sans cesse ? Portera-t-on la tyrannie jusque sur nos pe

17、nses ? Qui est-ce qui est en droit dexiger de nous cette espce didolatrie ? Certes lhomme est bien faible de rendre de pareils hommages, et bien injuste de les exiger. Cependant, comme si tout le mrite consistait servir, on fait parade dune basse complaisance. Cest la vertu du sicle ; cest toute ltu

18、de daujourdhui. Ceux qui ont encore quelque noblesse dans le coeur font tout ce quils peuvent pour la perdre. Ils prennent lame du vil courtisan pour ne point passer pour des gens singuliers, qui ne sont pas faits comme les autres hommes. La vrit demeure ensevelie sous les maximes dune politesse fau

19、sse. On appelle savoir-vivre lart de vivre avec bassesse. On ne met point de diffrence entre conna.tre le monde et le tromper ; et la crmonie, qui devrait tre entirement borne lextrieur, se glisse jusque dans les moeurs. On laisse lingnuit aux petits esprits, comme une marque de leur imbcillit. La f

20、ranchise est regarde comme un vice dans lducation. On ne demande point que le coeur soit bien plac ; il suffit quon lait fait comme les autres. Cest comme dans les portraits, o lon nexige autre PREMIRE PARTIE loge de la Sincrit chose si ce nest quils soient ressemblants. On croit, par la douceur de

21、la flatterie, avoir trouv le moyen de rendre la vie dlicieuse. Un homme simple qui na que la vrit dire est regard comme le perturbateur du plaisir public. On le fuit, parce quil ne pla.t point ; on fuit la vrit quil annonce, parce quelle est amre ; on fuit la sincrit dont il fait profession parce qu

22、elle ne porte que des fruits sauvages ; on la redoute, parce quelle humilie, parce quelle rvolte lorgueil, qui est la plus chre des passions, parce quelle est un peintre fidle, qui nous fait voir aussi difformes que nous le sommes. Il ne faut donc pas stonner si elle est si rare : elle est chasse, e

23、lle est proscrite partout. Chose merveilleuse ! elle trouve peine un asile dans le sein de lamiti. Toujours sduits par la mme erreur, nous ne prenons des amis que pour avoir des gens particulirement destins nous plaire : notre estime finit avec leur complaisance ; le terme de lamiti est le terme des

24、 agrments. Et quels sont ces agrments ? quest-ce qui nous pla.t davantage dans nos amis ? Ce sont les louanges continuelles, que nous levons sur eux comme des tributs. Do vient quil ny a plus de vritable amiti parmi les hommes ? que ce nom nest plus quun pige, quils emploient avec bassesse pour se s

25、duire ? . Cest, dit un pote, parce quil ny a plus de sincrit. . En effet, .ter la sincrit de lamiti, cest en faire une vertu de thatre ; cest dfigurer cette reine des coeurs ; cest rendre chimrique lunion des ames ; cest mettre lartifice dans ce quil y a de plus saint et la gne dans ce quil y a de p

26、lus libre. Une telle amiti, encore un coup, nen a que le nom, et Diogne avait raison de la comparer ces inscriptions que lon met sur les tombeaux, qui ne sont que de vains signes de ce qui nest point. Les anciens, qui nous ont laiss des loges si magnifiques de Caton, nous lont dpeint comme sil avait

27、 eu le coeur de la sincrit mme. Cette libert, quil chrissait tant, ne paraissait jamais mieux que dans ses paroles. Il semblait quil ne pouvait donner son amiti quavec sa vertu. Ctait plut.t un lien de probit que daffection, et il reprenait ses amis, et parce quils taient ses amis, et parce quils ta

28、ient hommes. Cest sans doute un ami sincre que la fable nous cache dans ses ombres, lorsquelle nous reprsente une divinit favorable, la Sagesse elle-mme, PREMIRE PARTIE loge de la Sincrit qui prend soin de conduire Ulysse, le tourne la vertu, le drobe mille dangers, et le fait jouir du ciel, mme dan

29、s sa colre. Si nous connaissions bien le prix dun vritable ami, nous passerions notre vie le chercher. Ce serait le plus grand des biens que nous demanderions au Ciel ; et, quand il aurait rempli nos voeux, nous nous croirions aussi heureux que sil nous avait crs avec plusieurs ames pour veiller sur

30、 notre faible et misrable machine. La plupart des gens, sduits par les apparences, se laissent prendre aux appats trompeurs dune basse et servile complaisance ; ils la prennent pour un signe dune vritable amiti, et confondent, comme disait Pythagore, le chant des Sirnes avec celui des Muses. Ils cro

31、ient, dis-je, quelle produit lamiti, comme les gens simples pensent que la terre a fait les Dieux ; au lieu de dire que cest la sincrit qui la fait na.tre comme les Dieux ont cr les signes et les puissances clestes. Oui ; Cest dune source aussi pure que lamiti doit sortir, et cest une belle origine

32、que celle quelle tire dune vertu qui donne la naissance tant dautres. Les grandes vertus, qui naissent, si je lose dire, dans la partie de lame la plus releve et la plus divine, semblent tre encha.nes les unes aux autres. Quun homme ait la force dtre sincre, vous verrez un certain courage rpandu dan

33、s tout son caractre, une indpendance gnrale, un empire sur lui-mme gal celui quon exerce sur les autres, une ame exempte des nuages de la crainte et de la terreur, un amour pour la vertu, une haine pour le vice, un mpris pour ceux qui sy abandonnent. Dune tige si noble et si belle, il ne peut na.tre

34、 que des rameaux dor. Et si, dans la vie prive - o les vertus languissantes se sentent de la mdiocrit des conditions ; o elles sont ordinairement sans force, parce quelles sont presque toujours sans action ; o, faute dtre pratiques, elles steignent comme un feu qui manque de nourriture - si, dis-je,

35、 dans la vie prive, la sincrit produit de pareils effets, que sera-ce dans la cour des grands ? PREMIRE PARTIE SECONDE PARTIE DE LA SlNCRIT PAR RAPPORT AUX COMMERCES DES GRANDS Ceux qui ont le coeur corrompu mprisent les hommes sincres, parce quils parviennent rarement aux honneurs et aux dignits ;

36、comme sil y avait un plus bel emploi que celui de dire la vrit ; comme si ce qui fait faire un bon usage des dignits ntait pas au-dessus des dignits mmes. En effet, la sincrit mme na jamais tant dclat que lorsquon la porte la cour des princes, le centre des honneurs et de la gloire. On peut dire que

37、 cest la couronne dAriane, qui est place dans le ciel. Cest l que cette vertu brille des noms de magnanimit, de fermet et de courage ; et, comme les plantes ont plus de force lorsquelles croissent dans les terres fertiles, aussi la sincrit est plus admirable auprs des grands, o la majest mme du Prin

38、ce, qui ternit tout ce qui lenvironne, lui donne un nouvel clat. Un homme sincre la cour dun prince est un homme libre parmi des esclaves. Quoiquil respecte le Souverain, la vrit, dans sa bouche, est toujours souveraine, et, tandis quune foule de courtisans est le jouet des vents qui rgnent et des t

39、emptes qui grondent autour du tr.ne, il est ferme et inbranlable, parce quil sappuie sur la vrit, qui est immortelle par sa nature et incorruptible par son essence. Il est, pour ainsi dire, garant envers les peuples des actions du Prince. Il cherche dtruire, par ses sages conseils, le vice de la cou

40、r, comme ces peuples qui, par la force de leur voix, voulaient pouvanter le dragon qui clipsait, disaient-ils, le soleil ; et, comme on adorait autrefois la main de Praxitle dans ses statues, on chrit un homme sincre dans la flicit des peuples, quil procure, et dans les actions vertueuses des prince

41、s, quil anime. Lorsque Dieu, dans sa colre, veut chatier les peuples, il permet que des SECONDE PARTIE loge de la Sincrit flatteurs se saisissent de la confiance des princes, qui plongent bient.t leur tat dans un ab.me de malheurs. Mais, lorsquil veut verser ses bndictions sur eux, il permet que des

42、 gens sincres aient le coeur de leurs rois et leur montrent la vrit, dont ils ont besoin comme ceux qui sont dans la tempte ont besoin dune toile favorable qui les claire. Aussi voyons-nous, dans Daniel, que Dieu, irrit contre son peuple, met au nombre des malheurs dont il veut laffliger, que la vri

43、t ne sera plus coute, quelle sera prosterne terre, dans un tat de mpris et dhumiliation : et prosternetur veritas in terra. Pendant que les hommes de Dieu annon.aient son peuple les arrts du Ciel, mille faux prophtes slevaient contre eux. Le peuple, incertain de la route quil devait suivre, suspendu

44、 entre Dieu et Baal, ne savait de quel c.t se dterminer. Cest en vain quil cherchait des signes clatants, qui fixassent son incertitude. Ne savait-il pas que les magiciens de Pharaon, remplis de la force de leur art, avaient essay la puissance de Mo.se et lavaient pour ainsi dire lasse ? quel caract

45、re pouvait-on donc reconna.tre les ministres du vrai Dieu ? Le voici : cest la sincrit avec laquelle ils parlaient aux princes ; cest la libert avec laquelle ils leur annon.aient les vrits les plus facheuses, et cherchaient ramener des esprits sduits par des prtres flatteurs et artificieux. Les hist

46、oriens de la Chine attribuent la longue dure et, si je lose dire, limmortalit de cet empire, aux droits quont tous ceux qui approchent du Prince, et surtout un principal officier nomm Kotaou, de lavertir de ce quil peut y avoir dirrgulier dans sa conduite. Lempereur Tkiou, quon peut justement nommer

47、 le Nron de la Chine, fit attacher en un jour, une colonne doirai enflamme, vingt-deux mandarins, qui staient succd les uns les autres ce dangereux emploi de Kotaou. Le tyran, fatigu de se voir toujours reprocher de nouveaux crimes, cda des gens qui renaissaient sans cesse. Il fut tonn de la fermet de ces ames gnreuses et de limpuissance des supplices, et la cruaut eut enfin des bornes, parce que la vertu nen eut point. Dans une preuve si forte et si prilleuse, on ne balan.a pas un moment entre se taire et mourir ; les lois trouvrent toujours des bouches qui parlrent pour elles

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